Monster Hunter fait polémique et se fait censurer en Chine

Monster Hunter, lancé dans des conditions difficiles ce weekend, subit déjà son lot de difficultés. Suite à un jeu de mots déplacé et jugé raciste, le blockbuster de Paul W.S Anderson vient de créer la polémique en Chine. Déjà lésé au Box Office, le film qui raconte les aventures du lieutenant Artemis (Mila Jovovich) et sa troupe de tueurs de monstres pourrait sortir plus rapidement que prévu du jeu, avec un retrait des salles obscures chinoises qui fera très mal à son portefeuille, mais aussi à sa réputation.

Une vanne qui passe mal, très mal

L'incident a été relevé par le site Vanity Fair. Celui-ci a retrouvé la séquence qui, en Chine, a particulièrement choqué l'opinion. Durant une petite dizaine de secondes, cette séquence met en scène deux soldats (Josh Helman et Tony Jaa) dans une discussion qui semble vouloir verser dans l'humour avec une maladresse improbable.

Soldat 1 : What ? (Quoi ?)

Soldat 2 : Look at my knees ! (Regarde mes genoux !)

Soldat 1 : What kind of knees are these ? (C'est quel type de genoux ?)

Soldat 2 : Chi-knees ! (jeu de mot entre "chinese" (chinois) et "knees", genoux).

Ce jeu de mots ne pouvait pas passer inaperçu au vu de son caractère raciste. En effet, en plus d'être insultant, se réfèrerait à une chanson raciste qui se chantait dans les cours de récré américaine. Sans surprise, l'opinion publique est choquée par cette séquence qui a déjà été largement diffusée et dénoncée sur les réseaux sociaux.

Une fréquentation en chute libre et un retrait des salles

Très rapidement, le public chinois fuit Monster Hunter qui était diffusé dans les salles depuis le 3 décembre. Le taux de fréquentation passe très rapidement de 25 % à 0,7 %. Les cinémas décident même de retirer le film de l'affiche face à la colère grandissante sur le Web. Sony aurait réagi assez rapidement en coupant la séquence. Le mal était pourtant fait, Monster Hunter était déjà absent de la grande majorité des salles de cinéma chinoises. On ne sait d'ailleurs pas si le film pourrait revenir à l'affiche dans les prochains jours.

Dans tous les cas, cette grosse bourde coûtera cher à l'oeuvre de Paul W.S Anderson. En effet, le marché chinois est un acteur majeur du succès des blockbusters en cette période de crise. Il rapporte un nombre très important d'entrées alors que dans les pays occidentaux, les salles obscures sont presque désertes ou fermées à cause de la crise sanitaire. Cette décision vient donc doucher l'enthousiasme du réalisateur qui, avant la sortie, se montrait assez confiant pour comparer son film à Jurrasic World de Colin Trevorow.

D'ailleurs, avant la sortie du film, la bande-annonce bardée d'actions avec une Mila Jovovich enflammée laissait croire à un bon film, meilleur que Resident Evil. Aujourd'hui, l'avenir du film reste incertain. Dans un contexte de crise sanitaire et désormais étiquetée raciste, le blockbuster de Paul W.S Anderson pourrait-il survivre ?